Les sombres méfaits ... Visite de Maharet

SinjidShoWa a écrit:: Maharet avait réagi comme le pressentait Sinjid. Tarrelian payait sa première erreur, et démontrait là son inexpérience. Et la giffle qui suivit aurait fait rire Sinjid dans d'autres occasions, mais il fut plutot déçu que sa soeur n'immobilise pas son agresseur quelques secondes dépourvu...

Et la réaction de Tarrelian ne se fit pas attendre. Il frappa, heureusement du pommeau, Maharet de sa dague, l'écartant légérement. Sinjid avait maintenant l'ennemi du jour en mire, et il fallait agir, il était dangereux ainsi armé...

Remontant le pommeau de sa batarde à hauteur de poitrine, Sinjid cassa la distance qui le séparait de Tarrelian dans la petite chambre d'une demi-fente avant. Sa lame toujours basse saisie de la main senestre, il saisit le pommeau de la main dextre pour prendre une fraction de seconde la garde de la croix batarde afin d'asséner un violent coup de garde dans le visage de Tarrelian. Les cours écrits de feu Rassaln que Sinjid appliquait à la salle d'armes de la commanderie servaient toujours...

tarrelian a écrit:: Le plancher craqua sur sa droite, il n'eut pas le temps de pivoter completement qu'il fut destabilisé...

Il ferma les yeux quand il sentit sa machoire craquer... une myriade d'étoiles dancèrent devant ses yeux comme il tituba en arriere, juste retenu par le mur...
Le souffle coupé, l'air contenu dans ses poumons expulsé dans un rale plaintif, sa main lachant la dague dans un tintement sonore...

Crachant un filet de sang sur le sol, il leva les yeux face à sinjid, toujours hagard, reprenant son souffle difficilement.

il porta instinctivement la main à la garde de son épée toujours au fourreau

Espèce de batard... Tu vas me le payer

Sa machoire le lançait, lui vrillait la tête d'une douleur sourde...Ses poumons lui brulait...

Il eut un regard pour Maharet, remplit de haine et d'imncompréhension.

SinjidShoWa a écrit:: Le coup porté par Sinjid fut précis, et Tarrelian fut sonné un instant. Sinjid très près de l'agresseur n'eut qu'à remonter la lame de sa batarde pour qu'elle se retrouve sous sa gorge.

Touche à ton épée, et tu es mort...

Sa main recula alors sous la menace. Dans le même mouvement, Sinjid recula d'un pas, laissant glisser sa lame à quelques millimètres du coup de Tarrelian pour être hors de portée de ce dernier tout en le tenant en respect.

*maharet* a écrit:: Maharet ne vit pas le coup que lui infligea Tarrelian que déjà elle était à terre. Si elle avait eut la force de pleurer, ses larmes auraient inondées son visage, mais ses canaux depuis bien longtemps s’étaient taris. Une main se posa sur sa joue tuméfiée, la jeune femme sentait plus que la douleur sur sa joue. Titubante, elle se releva.

Mais… qu’est-ce que… que t’est-il arrivé Tarrelian… Pourquoi ? Elle ne comprenait pas, n’avait pas envie de comprendre. Le père de son fils. Et Tristan… que vais-je dire à notre fils… A cet instant, même son regard haineux ne pouvait rien faire contre son instinct de mère. Elle s’approcha en toute connaissance de cause. DIS-MOI CE QUE JE VAIS DIRE A TON FILS… Que son père est un fou ? Un assassin ? Ou mieux tue-moi ! Regarde en face la mère de Tristan et annonce-lui toi-même que tu lui as ôté la vie…

tarrelian a écrit:: L'épée de sinjid lui caressait le cou, l'homme devait prendre un malin plaisir à le tenir en respect là, se sentir fort...

Il serra le point et écarta sa main de la garde de sa propre épée...Pris au piège comme un rat...

La haine qu'il épprouvait pour cet homme, couplé a la douleur lancinante qui le lançait, l'empechait de réflechir correctement.

Soudain du mouvement à sa gauche..Maharet se redressait, se frottant la joue, les yeux rougis, mais sans aucune larmes.
Sa tirade eut pour effet d'adoucir l'espace d'un instant les traits de Tarrelian... Mais bien vite ils se refermèrent à nouveau.

Parler de moi à Tristan?...L'as tu seulement fait un jour...Depuis le jour où tu me l'as arraché...
Oui parle lui, dit lui comment sa mère l'a privé d'un père, comment sa mère juge bon de revenir là où habite son père sans l'emmener avec elle

On pouvait sentir la haine et la rancoeur transpirer dans ses propos
Il se retourna sur sinjid, s'adressant toujours à Maharet

J'ai bien compris ton manège femme... me faire tomber dans ce piège grossier... Vas y dit à ce pantin de m'achever...

Il fixa sinjid dans les yeux, espérant déceler une trace d'hésitation, de faiblesse dans l'attitude du chevalier...
Puis saisissant sa chance, il fit un pas de coté, laissant la lame se poser sur sa chair, pour voir si sinjid appuyerais son geste ou le laisserais faire...

Alors... A ta place je n'aurais pas hésité une seconde, je t'aurais tué...toi et toute ta famile chevalier...

SinjidShoWa a écrit:: Sinjid regarda Maharet se lever, et Tarrelian s'énerver un peu plus en parlant de son fils. Puis il se retourna à nouveau vers Sinjid comme pour le défier. Pffff...

Reste calme Tarrelian, ta haine ne te ménera nulle part...

Quand il fit son pas de côté, Sinjid le suivit de sa lame, le laissant croire à une faiblesse... Mais son geste achevé, Sinjid rapprocha sa lame du coup de Tarrelian et appuya légérement en bas de son cou, laissant perler une goutte de sang.

Je ne veux pas te tuer, alors ne m'y oblige pas et suis nous...

Le tuer pour le plaisir, ou même l'humilier, c'était bien loin des manières de faire de Sinjid, autant renier tout le code de la chevalerie de la Licorne.

Allez, mets toi à genoux. dit Sinjid toujours aussi séchement, appuyant ses paroles d'une grosse pression de sa lame sur l'épaule de Tarrelian pour l'obliger à se baisser sans le blesser pour autant.

Dans le même mouvement, il fit signe à Maharet de ramasser son épée et de le menacer à son tour pour que Sinjid puisse l'attacher.

*maharet* a écrit:: Les mots de Tarrelian ne pouvaient plus l’atteindre, la haine qu’il lui crachait au visage non plus. Il y a bien longtemps que le cœur de la jeune femme était mort, depuis juillet quand il avait failli mourir. Elle avait changé et les mots balançaient injustifiés. A aucun moment, elle ne lui dirait qu’elle parlait souvent à Tristan de lui, qu’elle en faisait un prince vaillant pour que son fils n’est en prononçant son nom que des étoiles dans les yeux. Aldebbarant était un héros mais son père un mythe. Ses yeux verts absents ne le voyaient plus, elle n’aurait jamais la force de parler à son ange de cette image que Tarrelian renvoyait, autant le tuer… ? Non elle ne pouvait pas, pas plus qu’elle ne pouvait sauver son âme.

Fébrilement, Maharet prit son épée, la dégaina et la posa du plat sur le cou de son mari, un frisson s’échappa de ses lèvres, le revoyant allongé, le poitrail ouvert.

Pourquoi Tarrelian ? Ne sut-elle que prononcé, son épée toujours près de lui, ne voulant le laisser partir, pas sans explication et lâcher son arme serait comme renoncé à la vie et aux enseignements qu’on lui apprenait à la licorne.

Vas’y Sinjid, il ne bougera pas s’il tient à vivre, parole d’automate, poignet souple, s’il bougeait, elle n’hésitera pas. Plus tard, ses larmes reviendraient et enfin elle pourrait pleurer

tarrelian a écrit:: Lentement... Presqu'a ralenti, il se mit à genoux.
La machoire sérrée, le regard plein de haine vers sinjid... Celui ci suivant son mouvement de sa lame, comme pour le guider...

Ses genoux heurtèrent le plancher, mais la douleur était morale cette fois, se retrouver a genoux, plus bas que ces deux misérables...Et maharet...Elle aussi maintenant, le tenait en respect...Deux lames pret à le frapper au coeur...

Il n'eut pas un regard pour sa femme, il ne la reconnaissait plus...

Baissant la tête, il articula avec difficulté...

Il n'y a aucune raison... Certains te diront le déstin, d'autres la fatalité...on mérite pas ce qu'on devient, on se laisse et on se souvient...

Puis levant les yeux vers ceux de sa femme, tentant de capter un regard...une émotion

SinjidShoWa a écrit:: Maharet prenant le relais de Sinjid sous la gorge de son mari, Sinjid rengaina sa batarde dans son fourreau, toujours prête à être utilisée en une fraction de seconde. Il contourna Tarrelian en le fixant toujours dans les yeux, pour qu'aucun de ses mouvements ne lui échappe.

Sinjid retira l'un de ses deux ceinturons, pas celui qui tenait son fourreau, celui qui décorait plus que tenait ses braies faites de sa main. Il saisit fermement les deux mains de Tarrelian et lui tordant un des poignets pour bien les attacher sans qu'il ne puisse se dégager, la douleur serait encore plus forte s'il bougeait. Il commença à enrouler son ceinturon autour de ses poignets.

tarrelian a écrit:: Sinjid le contourna lentement, savourant certainement sa position de force.
Maharet quant à elle se plaça devant lui, toujours muette, mais le regard déterminé.

Il sentit sinjid lui saisir les poignets, ne se genant pas pour lui tordre au passage, arrachant un rictus de douleur à Tarrelian...

Bientot il serait totalement a leur merci... NON!...Il ne voulait pas de ça...

Il lança un dernier regard à Maharet, tentant son vas tout...

Les choses ont changés...oui... Mais je ne lacherait rien avant la fin...
Tristan est tout ce qu'il me reste... je l'aime... ce sentiment tu ne me l'enleveras pas...

Croyant déceler une hésitation dans le regard de sa femme, il se lança...ou plutot, il lança sa tête en arriere, cherchant a atteindre le visage de l'homme occuppé à le ligoter.
Une douleur et un cri, lui indiquèrent qu'il avait touché au but... Il sentit la poigne de sinjid se faire plus douce, puis le lacher completement...

Il se releva et dans le même mouvement, bondit sur un sinjid se relevant en tenant une partie du visage, cherchant à dégainer son arme.

Il l'atteint au niveau du plexus et l'entraina avec lui vers la fenetre...

*maharet* a écrit:: Déstabilisée par ses paroles, Maharet resta sans voix, sans comprendre. La fin de ? Et puis elle comprit trop tard qu’il n’avait parlé de leur fils que pour pouvoir s’échapper. Horrifiée, Elle regarda Tarrelian entrainer L’écuyer par la fenêtre. Le temps lui sembla long surtout qu’elle venait de lâcher son épée pour essayer de les en empêcher… peine perdue… La vitre cassée, leur corps s’effondrèrent sur le pavé.

Le regard de Maharet était happé par ses deux corps allongés. Elle secoua la tête, descendit les marches aussi vite qu'elle put pour aider Sinjid.

SinjidShoWa a écrit:: AAArrrrgggh !

Sous la douleur, Sinjid ne put que lacher prise, projeté et relevé vers l'arrière. Il posa instinctivement son doigt sous son nez pour retenir le sang qui s'en écoulait. Mais le temps qu'il reprenne ses esprits, Tarrelian s'était retourné. Sinjid mena sa main à son fourreau pour frapper Tarrelian d'un coup de taille en dégainant.

Mais la lame quittait à peine son fourreau que Tarrelian se jetait sur Sinjid. Entrainé vers l'arrière, Sinjid ne put continuer son mouvement sa tête frappa la fenêtre qui vola en éclats. Les deux hommes traversèrent la fenêtre et chutèrent du premier étage directement dans la rue. Tarrelian tenait Sinjid qui ne put que s'écraser sur le sol. Son dos heurta les pavés, rapidement suivi de sa tête. Sa vue devint trouble, et il ne vit bientot plus qu'une grande tache noire... Inconscient, allongé là au milieu de la rue, sans même connaître le sort de l'agresseur...

tarrelian a écrit:: Tout se passa très vite, sans réflechir, juste à l'instinct... Ce reflèxe si animal, mais en même tant si humain parfois...

Son épaule heurta violement Sinjid, le planquant vers l'avant comme ne l'aurait pas renié un jour de soule...Mais ce ne fut pas le gazon qui les acceuillit...Mais bien le tintement d'un carreau qui vole en éclat.

L'air lui fouetta le visage, ainsi que plusieurs éclat de verre, lui entaillant la joue...
Fort heureusement, ses yeux était fermé, il ne vit donc pas le sol se rapprocher...Jusqu'a l'impact...sourd et brutal...

Le corps du chevalier avait fait rempart entre lui et le pavé froid de la rue.
Secoué mais pas totalement groggy, Tarrelian se releva en titubant, posant la main sur la façade du relais, regardant un sinjid inanimé avec un certain amusement, reprenant son souffle.

Il s'approcha de la forme inanimée au sol, la main sur lagarde de son épée prêt à tirer sa lame...

Je te l'avais dit chevalier...Tu aurais du me tuer tant que tu en avais l'occasion...

Une chandelle s'alluma a la fenêtre d'en face, puis une autre... Un carreau s'ouvrit face à lui...Visiblement leur chute n'était pas passée innaperçue...

La porte du relais s'ouvrit également, laissant sortir une Maharet essoufflée, mais toujours armée...

La peste soit sur eux...

Tarrelian ne pouvant se permettre de perdre encore plus de temps à occire le jeune homme, s'enfuit en courant vers le lac...Sans même un regard a son épouse...Sans même un remord...

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